Les hommes libres
On voit leurs navires qui sont appelés Serpent jusqu'à Shendi et Bazi, au sud, jusqu'à la mer de glace au nord jusqu’aux falaises de Tyros et aux terrasses de Cos à l’ouest. Les habitants du Torvaldsland sont des rameurs et des combattants et parfois ils tournent leurs proues vers la haute mer avec en tête l'intention de voir ce qui se trouve derrière l'horizon étincelant.
Dans leurs légendes, ils sont présentés comme des poètes, des amants et des guerriers. Tel n’est pas le cas dans les légendes des autres, ils sont présentés comme des géants blonds , crachant le feu, enfonçant les portes, des géants plus grands que les arbres, avec des oreilles pointues, des yeux de braise, des mains armées de griffes géantes; ils sont considérés comme sauvages, barbares, comme des monstres assoiffés de sang et prenant plaisir à tuer, aux cheveux nattés, vêtus de fourrures et de cuir, à la poitrine nue, armés de haches géantes qui, d' un seul coup, peuvent couper un arbre ou un homme en deux. On dit qu'ils semblent jaillir du néant pour piller, brûler et violer et que, dans les flammes, ils semblent disparaître aussi rapidement, emportant leur butin, qu'il s’agisse de barres d'argent, de gobelets d' or, de draps de soie, de pièces et de Pierre précieuses ou plus simplement de femmes attachées et dépouillées de leurs vêtements dont le corps les a séduits.
Quatre gigantesques Torvaldslandais vêtus de longues capes attachées autour du cou, la tête baissée, barbus, aux cheveux blonds et nattés.
Il s'agissait presque exclusivement de géants, d’individus puissants, insensibles au froid, accoutumés à la guerre et au maniement des armes, élevés dans les fermes isolées de la côte abrupte, rendus forts et durs par le travail, la viande, la pêche et les céréales.
Ces hommes, dès l'enfance, au cours de jeux violents, apprennent à courir, bondir, nager, projeter la lance, manier l'épée et la hache, affronter l’acier, même ensanglantés, sans reculer. Ces hommes étaient sans doute les plus durs car seuls les plus puissants, les plus rapides, les plus intelligents pouvaient gagner un banc dans le navire, le serpent, d’un capitaine, et celui qui le commandait devait être le plus puissant et le plus intelligent car, dans le cas contraire, les hommes du Torvaldsland ne lui auraient pas obéi.
Leur tradition leur interdit d’utiliser la boussole, contrairement à ce qui se pratique dans le Sud. La boussole goréenne indique toujours la direction des Sardar, domaine des Prêtres Rois.
Les hommes du Torvaldsland ne l’utilisent pas. Ils n’en ont pas besoin.
Le sextant, néanmoins, dont le fonctionnement repose sur le soleil et les étoiles, ne leur est pas étranger. Toutefois, en général, on ne l’utilise que dans les eaux inconnues.
Les bancs de brume, les points de rendez-vous des baleines, les bancs de glace, en certaines saisons, dans leurs eaux, indiquent aux habitants du Torvaldsland où ils se trouvent ; et ils utilisent ces points de repère aussi naturellement que le paysan sur une montagne ou le chasseur sur une rivière.
Le rocher d’Einar près de la stèle gravée de la marque de Torvald.
Nombreux sont ceux qui estiment qu'elle marque la frontière entre le Torvaldsland et le sud. Toutefois de nombreux habitants considèrent que cette frontière se trouve nettement au sud de la marque de Torvald. En fait quelques Torvaldslandais considèrent Que leur pays se trouve partout ou leurs navires accostent du fait qu'ils emportent leurs pays et leur acier avec eux.
Les femmes libres
« …une blonde de quatorze ans, aux cheveux nattés. Elle portait le costume traditionnel des femmes libres du Nord. Ses vêtements n’étaient pas riches, mais ils étaient propres et c’étaient ses meilleurs. Elle avait deux broches; et des chaussures noires. On avait sorti le poignard du fourreau qu’elle portait à la ceinture; »
« À la ceinture, elle portait un fourreau incrusté de bijoux d’où sortait la lame ouvragée, torse, d’une dague turienne; les femmes libres du Torvaldsland ont généralement un poignard; à sa ceinture, étaient également suspendus ses ciseaux et un anneau avec de nombreuses clés, indiquant que sa salle contenait de nombreux coffres et portes ; […] le nombre de clés, ainsi que les ciseaux, indiquaient qu’elle était la Maîtresse d’une grande Demeure. »
Les femmes du Nord sont généralement blondes, et beaucoup avec des nattes. Elles coiffent leurs cheveux en hauteur lorsqu'elles sont les compagnes de quelqu’un.
Dans le nord les femmes libres se croient au-dessus des questions telles que le sexe et que ces choses-là n’intéressent que les filles légères et les esclaves, les femmes libres du nord se considèrent comme supérieures au sexe, beaucoup sont frigides au moins jusqu'au jour où elles sont enlevées et soumises au collier. Elles tiennent souvent même lorsque leur visage et leur silhouette rendent les hommes fous à ce qu'on s’attache principalement à leur esprit.
« La Femme du Jarl avait parlé. Les femmes libres du Nord sont très puissantes. La Femme du Jarl, dans le Kaissa du Nord, est plus puissante que l’Ubara dans le Kaissa du Sud. Cela ne signifie pas que l’Ubara du Sud n’est pas, en réalité, aussi puissante, ou même davantage, que sa contrepartie du Nord. Cela veut simplement dire que, dans le Sud, son pouvoir est moins officiel qu’au Nord. »
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